Lasolution à ce puzzle est constituéè de 9 lettres et commence par la lettre P CodyCross Solution pour CHAISE INSTALLÉE SUR UN ÉLÉPHANT EN ASIE de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres types d'aide pour résoudre chaque puzzle InstalléeSur Un Siége. La solution à ce puzzle est constituéè de 6 lettres et commence par la lettre A. Les solutions pour INSTALLÉE SUR UN SIÉGE de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres types d'aide pour résoudre chaque puzzle. Depuis2019, le Xishuangbanna a installé un réseau de caméras sur des centaines de kilomètres carrés qui permet d’observer les éléphants à distance et d’avertir les habitants. Partout dans la région, statues et panneaux d’affichage célèbrent les éléphants, mais appellent en même temps à se tenir à bonne distance. Vay Tiền Nhanh. Publié le 03/08/2018 à 0902 , mis à jour à 0922 Yogesh a à peine eu le temps de réaliser l'imminence du danger que cet employé d'une plantation de café du sud de l'Inde est mort écrasé par un éléphant sauvage, affolé par l'explosion des pétards destinés à le faire fuir. "Tout s'est passé si vite. L'éléphant a soudain surgi des buissons, l'a piétiné et a disparu", raconte à l'AFP son petit frère Girish, un homme maigre et barbu coiffé d'une casquette, en reconstituant les événements de cette fatale journée de décembre 2017. Mariée et père de deux enfants, la victime de 48 ans de l'Etat méridional du Karnataka a rejoint les rangs des dizaines d'Indiens tués chaque année par des pachydermes dans la une population de 1,25 milliard de personnes, qui continue de croître, l'emprise de l'homme en Inde s'étend de plus en plus sur des zones naturelles où les éléphants régnaient jusqu'ici en maîtres. Un empiètement qui provoque des dommages collatéraux pour les deux les éléphants aussi payent un lourd tribut 700 d'entre eux ont péri au contact de l'homme au cours des huit dernières années dans ce pays d'Asie du Sud. Certains ont été tués par des barrières électriques, empoisonnés ou abattus. D'autres sont morts dans des collisions avec des véhicules traversant leurs routes cette guerre dénuée de sens, le Karnataka, foyer de plus de éléphants, soit 20% de la population de cet animal en Inde, est situé sur la ligne de front."À l'heure actuelle, 30 à 40 personnes sont tuées chaque année" par des éléphants dans cet Etat, souligne C. Jayaram, un haut responsable de la gestion de la faune sauvage du Karnataka. Pression démographique Les autorités indiennes, à l'instar de la plupart des intervenants dans cette situation complexe, restent perplexes quant à la marche à suivre."C'est très difficile d'échapper à la pression démographique ou du développement", confie à l'AFP un membre de haut rang de l'administration sous le couvert de l'anonymat. "En l'absence de solution, nous allons tous devoir apprendre à vivre avec la réalité de ces altercations".Au Karnataka, les gardes-forestiers capturent les pachydermes problématiques, toujours plus nombreux, et les parquent dans le camp de Bhaskar, un employé de l'établissement, assimile l'endroit à "une prison", il s'agit en réalité davantage un centre de rééducation pour éléphants - qui n'ont cependant pas vocation à en sortir."Nous préparons l'enclos avant qu'ils ne soient capturés, nous répandons du foin et partons avant leur arrivée", explique-t-il. "Après une période de repos, nous commençons à les dresser et à les dompter".L'un des pensionnaires, Surya, n'est d'ailleurs autre que le tueur de Yogesh, ainsi que d'un autre homme. Le puissant animal, aux défenses bien visibles, a une patte enchaînée, pour le dissuader de tenter de prendre la 28 éléphants conservés dans ce camp permettent aussi d'attirer des touristes, qui s'amusent de pouvoir caresser les imposantes bêtes et se faire asperger d'eau par elles. "Nulle part où aller" Cependant, tant les responsables locaux que les défenseurs de l'environnement reconnaissent que ces captures ne sont qu'une solution d' seule méthode efficace pour empêcher les rencontres fortuites entre hommes et éléphants, d'après Vinod Krishnan, de l'ONG Nature Conservation Foundation, est une diffusion plus efficace de l'information."Tout a déjà été essayé sans succès. Cela inclut des tranchées, des barrières normales ou électriques fonctionnant à l'énergie solaire et même des pétards", dit-il."Comme vous pouvez le voir, aucune barrière physique ne peut les arrêter", lâche-t-il, montrant les débris d'une clôture censée protéger une plantation de avec la population locale, son organisation a mis au point un système permettant aux villageois de signaler la localisation d'un pachyderme, pour mieux l'éviter "nous avons installé des panneaux le long des routes-clés des éléphants et émis des alertes par SMS sur la présence d'éléphants, réduisant significativement les risques de rencontres".Ces mesures sont désormais possibles grâce à la multiplication des smartphones en Inde ces dernières années, portée par la baisse des prix des appareils et des tarifs d'internet mobile parmi les moins élevés de la de six mois après avoir perdu son frère, Girish continue de voir des troupeaux d'éléphants à proximité de la plantation sur laquelle il travaille."Rien n'a changé", constate-t-il avec abattement. "Les habitants ne peuvent que les chasser jusqu'à ce qu'ils reviennent car, comme nous, ils n'ont nulle part où aller." Société En un mois, trois éléphants d’Asie, une espèce menacée, ont succombé. Ils ne sont désormais plus que cinq au sein de l’établissement. Trois des huit éléphants d'Aise du zoo de Zurich sont morts. © FABRICE COFFRINI / AFP Silencieux et invisible à l'œil nu, il a terrassé trois éléphants d'Asie – une espèce en danger – du zoo de Zurich en un mois. Ce redoutable tueur qu'est le virus de l'herpès a laissé les scientifiques impuissants. Il ne reste plus que cinq des huit éléphants d'Asie qui peuplent les 11 000 m2 qui leur sont dédiés dans le zoo surplombant la plus grande ville suisse. C'est un peu triste, d'autant plus qu'ici, à Zurich, les éléphants ont assez de place », a indiqué à l'Agence France-Presse Mauro Müller, 29 ans, habitué du parc jeune Umesh, 2 ans, fut le premier à ne pas avoir réussi à tromper le virus de l'herpès fin juin. Suivi quelques jours après par sa sœur Omysha, 8 ans, puis par une jeune éléphante de 5 ans, Ruwani, d'un second troupeau matriarcal sans contact avec les deux premiers. Tous ont été emportés de façon foudroyante par ce virus qui déclenche une hémorragie interne et une défaillance des captivité, ce virus est la principale cause de décès des éléphants âgés de deux à huit ans. Cela arrive aussi dans la nature mais il est plus difficile à détecter », car les animaux sont moins surveillés, a expliqué à l'Agence France-Presse Pascal Marty, conservateur du zoo de Zurich. Le virus de l'herpès est présent à l'état latent chez presque tous les éléphants, tant en liberté qu'en captivité. Il ne devient dangereux que lorsqu'il se multiplie fortement dans l'organisme. Les scientifiques ignorent encore en grande partie ce qui provoque chez certains cette poussée virale mortelle. Nous ne savons toujours pas pourquoi et quand cela se produit », a indiqué Pascal Marty, plein de tristesse. Nous sommes impuissants face au virus »Les cinq puissants pachydermes encore en vie – tous adultes – ont pu eux passer quelques heures auprès des dépouilles de leurs jeunes compagnons. Nous leur laissons le temps, comme pour dire adieu. Ils comprennent que l'animal n'est plus en vie, ils les touchent avec la trompe », a raconté ce spécialiste en comportement animalier. Moins d'une semaine après le troisième décès, ils vaquent désormais avec nonchalance à leurs occupations, entre baignade et recherche de nourriture, glissant leurs trompes dans des trous où des carottes et de l'herbe sèche sont glissées de façon aléatoire par un programme informatique pour les forcer à marcher comme à l'état en 2014, le nouvel enclos leur offre six fois plus de place que le précédent. Mais huit ans après l'ouverture en grande pompe de cet espace, le parc traverse des jours difficiles ». Il est particulièrement frustrant de constater que nous sommes impuissants face au virus, malgré les meilleurs soins vétérinaires prodigués par l'hôpital vétérinaire universitaire de Zurich », a assuré le directeur du zoo, Severin LIRE AUSSICes écologistes qui veulent la peau des hippos de Pablo EscobarIl n'existe pas de vaccin, et les traitements antiviraux n'ont que 30 % de chances de succès. L'épidémiologie de la maladie n'est toujours pas claire. Le virus est excrété par intermittence par les adultes, mais avec une fréquence accrue pendant les périodes de stress, ce qui est considéré comme la source d'infection des jeunes » individus, a indiqué à l'Agence France-Presse le Dr Bhaskar Choudhury, vétérinaire et membre du groupe sur les éléphants d'Asie à l'Union internationale pour la conservation de la nature UICN. L'UICN est très préoccupée par la mortalité dans le monde entier en captivité et plus encore dans la nature », a-t-il espèce en dangerL'éléphant d'Asie, qui peut vivre jusqu'à 50-60 ans, est inscrit sur la liste rouge des espèces en danger de l'UICN. Il en resterait environ 50 000 à l'état sauvage. La déforestation, l'expansion urbaine et le développement des surfaces agricoles les privent de leur habitat naturel. Le braconnage et le commerce illégal de l'ivoire menacent également les troupeaux. Les populations sont en déclin presque LIRE AUSSIAu zoo de Beauval, les bébés pandas redonnent le sourirePour des raisons de conservation, il est très important que nous ayons des populations d'éléphants d'Asie en bonne santé », comme ici à Zurich, a relevé le Dr Marty. Les éléphants de zoo sont des ambassadeurs de leur espèce, nos partenaires pour éduquer les gens sur les problèmes » auxquels ils font face à l'état sauvage, a-t-il dit. Le virus qui a frappé le parc ne change rien à notre objectif » de les élever, a-t-il assuré. Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimité Vous lisez actuellement Au zoo de Zurich, un redoutable virus décime les éléphants 4 Commentaires Commenter Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point. Je connais une vingtaine de capitales. Peuh! Mais il y a Calcutta! Calcutta, la ville la plus pleine de l'Univers. Figurez-vous une ville exclusivement composée de chanoines. Sept cent mille chanoines plus sept cent mille habitants dans les maisons les femmes. Elles ont une tête de moins que l'homme, elles ne sortent pas. On est entre hommes, impression extraordinaire. Une ville exclusivement composée de chanoines. Le Bengali naît chanoine, et les chanoines, sauf les tout petits qu'on porte, vont toujours à pied. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Tous piétons, sur les trottoirs comme dans la rue, grands et minces, sans hanches, sans épaules, sans gestes, sans rires, ecclésiastiques, péripatéticiens. D'habits variés. Les uns presque nus; mais un véritable chanoine est toujours chanoine. Ceux qui sont nus sont peut-être les plus dignes. Les uns vêtus de toges à deux pans rejetés, ou à un pan rejeté, à toge mauve, rose, verte, lie de vin ou à robe blanche; trop nombreux pour la rue, pour la ville; tous, sûrs d'eux-mêmes, avec un regard de miroir, une sincérité insidieuse et cette sorte d'impudence formée par la méditation, jambes croisées. Des regards parfaits sans haut ni bas, sans défaut, sans succès, sans appréhension. Debout, leur ?il paraît appartenir à des hommes couchés. Couchés, à des hommes debout. Sans flexion, sans fléchissement, tous pris dans un filet. Lequel? Foule franche qui se baigne en elle-même, ou plutôt chacun en soi, insolente mais lâche si on l'attaque, prise au dépourvu alors et bête. Chaque être couvé par ses sept centres, par les lotus, les ciels, par ses prières du matin et du soir à Kali, avec méditation et sacrifice. Attentifs à éviter les souillures de toute sorte, les blanchisseurs, les corroyeurs, les bouchers mahométans, les pêcheurs de poissons, les cordonniers, les mouchoirs qui conservent ce qui doit retourner à la terre, l'éc?urante haleine des Européens qui garde encore l'odeur du meurtre de la victime, et en général les innombrables causes qui plongent continuellement un homme dans la boue jusqu'au cou, s'il n'y prend garde. Attentifs et renforcés celui qui était né bête, devenant deux fois plus bête et qui est plus bête que l'Hindou bête?, lents, contrôlés et gonflés. Dans les pièces et dans les premiers films indiens, les traîtres qui se démasquent, l'officier du rajah qui, furieux, dégaine... n'agissent pas immédiatement. Il leur faut une trentaine de secondes, pendant lesquelles ils culottent» leur colère. Concentrés, ne se livrant à la rue et au torrent de l'existence que rétifs, bordés intérieurement, engainés et survoltés. Jamais avachis, jamais au bout d'eux-mêmes, au bout vide, jamais désemparés. Certains et impudents. S'asseyant où ça leur plaît; fatigués de porter un panier, le déposant à terre et s'y vautrant; rencontrant un coiffeur dans la rue, ou à un carrefour, Tiens, si on se faisait raser! ...» et se faisant raser, là, sur place, en pleine rue, indifférents au remuement, assis partout sauf où on s'y attend, sur les chemins, devant les bancs, et dans leur boutique sur des rayons de marchandise, dans l'herbe, en plein soleil il se nourrit de soleil ou à l'ombre il se nourrit de l'ombre, ou à la séparation de l'ombre et du soleil, tenant une conversation entre les fleurs des parcs, ou juste à côté ou CONTRE un banc sait-on jamais où un chat va s'asseoir?, ainsi en va-t-il de l'Indien. Ah, ces pelouses dévastées de Calcutta! Pas un Anglais ne regarde ce gazon sans frémir intérieurement. Mais aucune police, aucune artillerie ne les empêcherait de s'asseoir où ça leur convient. Immobiles et n'attendant rien de personne. Celui qui a envie de chanter, chante, de prier, prie, tout haut, en vendant son bétel ou n'importe quoi. Ville emplie incroyablement, de piétons, toujours de piétons, où l'on a peine à se frayer un passage même dans les rues les plus larges. Ville de chanoines et de leur maître, leur maître en impudence et insouciance, la vache. Ils ont fait alliance avec la vache, mais la vache ne veut rien savoir. La vache et le singe, les deux animaux sacrés les plus impudents. Il y a des vaches partout dans Calcutta. Elles traversent les rues, s'étalent de tout leur long sur un trottoir qui devient inutilisable, fientent devant l'auto du vice-roi, inspectent les magasins, menacent l'ascenseur, s'installent sur le palier, et si l'Hindou était broutable, nul doute qu'il serait brouté. Quant à son indifférence vis-à-vis du monde extérieur, là encore elle est supérieure à l'Hindou. Visiblement, elle ne cherche pas d'explication, ni de vérité dans le monde extérieur. Maya tout cela. Maya, ce monde. Ça ne compte pas. Et si elle mange ne fût-ce qu'une touffe d'herbe, il lui faut plus de sept heures pour méditer ça. Et elles abondent, et elles rôdent, et elles méditent partout dans Calcutta, race qui ne se mêle à aucune autre, comme l'Hindou, comme l'Anglais, les trois peuples qui habitent cette capitale du monde. Jamais, jamais, l'Indien ne se doutera à quel point il exaspère l'Européen. Le spectacle d'une foule hindoue, d'un village hindou, ou même la traversée d'une rue, où les Indiens sont à leur porte, est agaçant ou odieux. Ils sont tous figés, bétonnés. On ne peut s'y faire. On espère toujours que le lendemain ils seront remis. Cette contrainte, de toutes la plus agaçante, celle de la respiration et de l'âme. Ils vous regardent avec un contrôle d'eux-mêmes, un blocage mystérieux et, sans que ce soit clair, vous donnent l'impression d'intervenir quelque part en soi, comme vous ne le pourriez pas. L'Indien n'est pas séduit par la grâce des animaux. Oh! non, il les regarde plutôt de travers. Il n'aime pas les chiens. Pas de concentration, les chiens. Des êtres de premier mouvement, honteusement dépourvus de self-control. Et d'abord, qu'est-ce que c'est que tous ces réincarnés? S'ils n'avaient pas péché, ils ne seraient pas chiens. Peut-être, infects criminels, ont-ils tué un Brahme en Inde bien veiller à n'être ni chien ni veuve. L'Hindou apprécie la sagesse, la méditation. Il se sent d'accord avec la vache et l'éléphant, qui gardent leur idée par-devers eux, vivent en quelque sorte retirés. L'Hindou aime les animaux qui ne disent pas merci» et qui ne font pas trop de cabrioles. Dans les campagnes, il y a des paons, pas de moineaux, des paons, des ibis, des échassiers, énormément de corbeaux et des milans. Tout cela est sérieux. Des chameaux et des buffles d'eau. Inutile de dire que le buffle d'eau est lent. Le buffle d'eau désire se coucher dans la boue. En dehors de cela, il n'est pas intéressé. Et si vous l'attelez, fût-ce dans Calcutta, il n'ira pas vite, oh! non, et passant de temps à autre sa langue couleur de suie entre ses dents, il regardera la ville comme quelqu'un qui s'y sent fourvoyé. Quant au chameau, il est bien supérieur au cheval, orientalement parlant; un cheval au trot ou au galop a toujours l'air de faire du sport. Il ne court pas, il se débat. Le chameau au contraire se porte rapidement en avant d'un pas harmonieux. A ce propos des vaches et des éléphants, j'ai quelque chose à dire. Moi, je n'aime pas les notaires. Les vaches et les éléphants, des bêtes sans élan, des notaires. Et à propos de l'élan, j'ai quelque chose à dire. La première fois que je me rendis au théâtre hindoustani, je manquai de pleurer de rage et de déception. J'étais en pleine province». Tel était l'effet produit sur moi de façon surprenante par l'hindi, cette langue aux mots béats prononcés avec une bonasserie paysanne et lente, énormément de voyelles bien épaisses, des â et ô, avec une sorte de vibration ronflée et lourde, ou contemplativement traînarde et dégoûtée, des î et surtout des ê, une lettre d'un niais! un vrai bê de vache. Le tout enveloppé, éc?urant, confortable, eunuchoïde, satisfait, dépourvu du sens du ridicule. Le bengali a plus de chant, une pente, le ton d'une douce remontrance, de la bonhomie et de la suavité, des voyelles succulentes et une espèce d'encens. L'homme blanc possède une qualité qui lui a fait faire du chemin l'irrespect. L'irrespect n'ayant rien dans les mains doit fabriquer, inventer, progresser. L'Hindou est religieux, il se sent relié à tout. L'Américain a peu de chose. Et c'est encore de trop. Le Blanc ne se laisse arrêter par rien. Arabes, Hindous, même les derniers des parias, paraissent imprégnés de l'idée de la noblesse de l'homme. Leur allure, leur robe, leur turban, leur habillement. Les Européens, à côté, paraissent précaires, secondaires, transitoires. Toute pensée indienne est magique. Il faut qu'une pensée agisse, agisse directement, sur l'être intérieur, sur les êtres extérieurs. Les formules de la science occidentale n'agissent pas directement. Aucune formule n'agit directement sur la brouette, même pas la formule des leviers. Il faut y mettre les mains. Les philosophies occidentales font perdre les cheveux, écourtent la vie. La philosophie orientale fait croître les cheveux et prolonge la vie. Une grande partie de ce qui passe pour des pensées philosophiques ou religieuses n'est autre chose que des Mantras ou prières magiques, ayant une vertu comme Sésame, ouvre-toi». Ces paroles, est-il écrit dans le Khandogya-Upanishad à propos d'un texte qui, malgré tous les commentaires, ne paraît pas si extraordinaire, seraient dites à un vieux bâton, il se couvrirait de fleurs et de feuilles et reprendrait racine. Bien retenir que tous les hymnes et souvent les simples commentaires philosophiques sont efficaces. Ce ne sont pas des pensées, pour penser, ce sont des pensées, pour participer à l'Etre, à BRAHMA. Et l'Hindou, toujours scrupuleux, s'en montre particulièrement inquiet. Etre détaché de l'Absolu, cet enfer où vous irez, Européens, cet enfer les hante. Retenez ce lieu effroyable Pour ceux qui quittent ce monde sans avoir découvert l'Atman et sa vraie vie, il n'y aura de liberté dans AUCUN MONDE» VIII, Prapâthaka Khonda 2. Kh. Upanishad. On ne peut y songer, sans se sentir glacé. La plupart des Indiens que j'ai connus, employés dans des maisons anglaises, possédaient une ou deux bonnes formules». Et les armées indiennes utilisèrent toujours comme arme de combat les Mantras, formules magiques. La respiration contrôlée dans un but magique peut être considérée comme l'exercice national indien. Un jour, en gare de Serampore, je demandai à un babou qui m'accompagnait une explication de détail à ce sujet. Attirés par la science merveilleuse, en moins de trois minutes, une vingtaine d'expérimentateurs, de conseillers, d'informateurs, nous entouraient qui, nez à l'appui quatre aspirations de la narine gauche, à garder, pour seize expirations rapides à droite, etc., nous répandaient les miettes de leur extraordinaire science respiratoire. Jamais je ne vis autant de gestes l'Indien vit sans gestes. Plus d'un commis de l'Imperial Bank, son travail fini, ne s'occupe plus que de mantras, il a son guru et songe à se retirer sur les contreforts de l'Himalaya pour méditer. Au sens profond du mot, l'Hindou est pratique. Dans l'ordre spirituel il veut du rendement. Il ne fait pas de cas de la beauté. La beauté est un intermédiaire. Il ne fait pas de cas de la vérité comme telle, mais de l'Efficacité. C'est pourquoi leurs novateurs ont du succès en Amérique, et font des adeptes à Boston et à Chicago, où ils voisinent... avec Pelman. Je désespérais de jamais voir clair dans l'idolâtrie. Au moins en ai-je vu une sorte maintenant. L'Hindou a l'idolâtrie dans la peau. Tout lui est bon, mais il faut qu'il ait son idole. Il se met avec» l'idole. Il en retire sa puissance. Il lui faut idolâtrer. Le Rig Veda est plein d'hymnes aux éléments, à Agni le feu, à l'air, à Indra le ciel, et au soleil. Ils l'adorent toujours. Le matin, ils se précipitent hors des trains pour venir le saluer et je ne les confonds pas avec les Musulmans. Quand, à son lever, ils font leurs ablutions dans le Gange, ils le saluent avec dévotion. L'Hindou a mille idoles. Est-ce que don Juan aime les femmes? Hum! il aime aimer. L'Hindou adore adorer. C'est plus fort que lui. Ils n'ont pas d'amour pour Gandhi, mais de l'adoration, son portrait se trouve dans les temples, on le prie. On communie par lui avec Dieu. L'Hindou adore sa mère, la maternité de sa mère», la potentielle maternité des petites filles, l'enfance de l'enfant. Il possède cinq arbres sacrés. A la mort de la femme d'un directeur d'école de village près de Chandernagor, on prit l'empreinte de ses pieds, ces empreintes en rouge furent reproduites dans le temple, à côté de la statue d'un dieu, et chaque élève adora la mère». Il plaît à l'Hindou de se prosterner. Le culte de Vivekananda, mort il y a peu d'années et qui avait, m'assure-t-on, réussi à toucher la divinité, par la méthode» mahométane, chrétienne, bouddhique, etc. est bien soigné. Dans la chambre qu'il occupait à la fin de sa vie à Belur, à huit heures on apporte son petit déjeuner, à midi autre repas, à une heure, moment où il avait coutume de se reposer, on étend sa photographie sur le lit, et on la couvre d'un drap. Le soir on descend sa photo pour qu'Il fasse sa prière à Kali. L'Hindou désire rendre un culte, c'est pourquoi il préfère voir en la femme la maternité plutôt que la féminité; mais naturellement il se met bien en communication avec tout; l'Etre abonde de tous côtés, il ne faut rien négliger, et étant fort sensuel, il sait bien aussi se mettre en communication avec la fornication universelle. Il n'y a pas bien longtemps, le grand ascète Ramakrishna s'habillait en femme pour se sentir la maîtresse de Krishna, le Dieu qui vécut parmi les hommes. Il y a quelque chose d'inégalablement splendide dans cet ensemble du peuple hindou qui toujours cherche le plus et non le moins, qui a le plus nié le monde visible, en est, non pas seulement en esprit, mais physiquement insouciant, le peuple de l'Absolu, le peuple radicalement religieux. Le sentiment religieux chrétien quoiqu'ils mettent Jésus-Christ dans leur poche, et en parlent souvent comme d'un des leurs», un Asiatique, etc. a une autre apparence que le sentiment religieux hindou. Seigneur, Seigneur, du fond de l'abîme, j'ai crié vers toi.» De profundis clamavi ad te, Domine.» Voilà la parole qui déclenche un sentiment chrétien fondamental, l'humilité. Quand on entre dans la cathédrale de Cologne, sitôt là, on est au fond de l'océan, et, seulement au-dessus, bien au-dessus est la porte de vie... De profundis», on entre, aussitôt on est perdu. On n'est plus qu'une souris. Humilité, prier gothique». La cathédrale gothique est construite de telle façon que celui qui y entre est atterré de faiblesse. Et on y prie à genoux, non à terre, mais sur le bord aigu d'une chaise, les centres de magie naturelle dispersés. Position malheureuse et inharmonieuse où on ne peut vraiment que soupirer, et essayer de s'arracher à sa misère Kyrie Eleison», Kyrie Eleison», Seigneur ayez pitié!» Les religions hindoues au contraire ne dégagent pas la faiblesse de l'homme, mais sa force. La prière et la méditation sont l'exercice des forces spirituelles. A côté de Kali se trouve le tableau démonstratif des attitudes de prière. Celui qui prie bien fait tomber des pierres, parfume les eaux. Il force Dieu. Une prière est un rapt. Il y faut une bonne tactique. L'intérieur des temples même des plus grands extérieurement est petit, petit, pour qu'on y sente sa force. On fera plutôt vingt niches, qu'un grand autel. Il faut que l'Hindou sente sa force. Alors il dit AUM. Sérénité dans la puissance. Magie au centre de toute magie. Il faut le leur entendre chanter dans les hymnes védiques, les Upanishads ou le Tantra de la grande libération. La joie dans la maîtrise, la prise de possession, la rafle assurée dans la masse divine. Chez un d'eux, je me souviens, une sorte de cupidité, de férocité spirituelle qui crachait, victorieuse, à la figure du malheur et des démons inférieurs. Chez d'autres une béatitude définitive, bornée, classée et qu'on ne leur reprendrait plus. L'union de l'esprit individuel avec Dieu. Ne pas croire que cette recherche est rare. Nombre d'Hindous ne s'occupent que de cela. Ce n'est en rien exceptionnel. Mais y arriver est autre chose. Vers six heures du soir au coucher du soleil, vous entendez de toutes parts, dans les villages, vous entendez le son très fort des conques marines. C'est le signe que des gens prient sauf les derniers des misérables, chacun a sa pagode, en pierres, en bois, en bambous couverts de feuilles. Ils prient et bientôt roulent à terre possédés par la déesse Kali ou quelque autre. Ces fidèles sont des gens de bonne volonté à qui l'on a appris telle ou telle pratique et qui, comme la plupart des gens occupés de religion, arrivés à un certain niveau, pataugent et jamais ne vont au-delà. Des gens de bonne volonté, jamais on ne sait si on doit rire ou pleurer. L'un d'eux que j'avais vu faire quoiqu'ils se gardent soigneusement en général de prier en présence d'Européens me dit Aujourd'hui, je n'ai atteint qu'une petite partie de Dieu.» Même l'extase hindoue dans ses formes les plus hautes ne doit pas être confondue avec les voies de la mystique chrétienne. Sainte Angèle de Foligno, saint François d'Assise, sainte Lydwine de Schiedam arrivaient par déchirement, Ruysbroek l'Admirable, saint Joseph de Cupertino, par une humilité effrayante, et, à force d'être rien et dépouillés, étaient happés par la Divinité. Rien n'est triste comme les choses manquées. L'attitude des religieux hindous porte infiniment rarement la marque divine. Ils l'ont comme le critique du Temps et les professeurs de littérature dans les lycées ont l'empreinte du génie littéraire. Les plus lus OpinionsLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne RosencherChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétique

chaise installée sur un éléphant en asie